Emmanuel Macron a été élu Président de la République avec l'idée pour beaucoup d'électeurs qu'il était En Marche vers le progrès.
Mais qu'est-ce que le progrès ?
Si le progrès est technologique, basé sur de la recherche et des découvertes dans tous domaines qui peut améliorer le quotidien du citoyen, il est évident qu'il ne peut être que souhaité.
Dans l'histoire de l'humanité les progrès techniques ont permis de passer des seules chasse, pêche et cueillette à l'agriculture, l'artisanat, l'industrie, le commerce. Tout ce qui a permis à l'homme d'améliorer sa condition humaine pour assouvir ses besoins naturels de survie furent d'important progrès que personnes ne peut contester ou regretter.
Progrès de la médecine bénéfique aux hommes, découvertes de toutes sortes améliorant le quotidien dans une éthique préservant l'avenir de l'humanité ne peuvent qu'être reconnus, acceptés et encensés.
Il y a aussi le progrès dans le comportement en société. Liberté, égalité, fraternité font partis de progrès indéniables. La société a le devoir de perpétuellement chercher à se perfectionner dans le respect de chacun sans discrimination et sectarisme.
Mais si le progrès est comme le souhaitent certains faire table rase du passé, considérant que ce qui était n'a plus de raison d'être, cela devient dangereux. Si le progrès c'est être en permanence dans le rejet du passé, de la contestation, de l'opposition systématique cela devient une névrose. On ne peut construire que sur des fondations solides inscrites dans l'histoire. Les progressistes relativistes et nihilistes pensent que tout ce qui était est mauvais et que seul ce qu'ils promeuvent de nouveau est bon.
Ces progressistes condamnent dans un manichéisme décalé le conservatisme.
Et pourtant il n'y a pas d'antagonisme entre progrès et traditions.
On peut être conservateur pour ce qui a été un progrès historique autrefois s'étant révélé bénéfique pour la société, tout en étant contre la destruction du passé par idéologique progressiste.
Si le progrès est une quête d'utopie narcissique et égocentrique construite sur un champs de ruines il ne pourra à terme qu'engendrer désolation, lamentation et grincement de dents.
Le progrès ne peut pas être la destruction du passé comme on est en train de nous le vendre en sélectionnant les programmes d'histoire, en instaurant des repentances sélectives, en condamnant nos ancêtres.
Le progrès ne peut être l'anéantissement de sociétés millénaires qui se sont bonifiées par touches successives d'apports de la philosophie, de la technique, de l'expérience, d'erreurs corrigées, de vécus. Il ne peut être qu'un ajout sur l'existant.
Le progrès doit être une évolution de l'existant et non sa disparition. Le progrès doit être au service du bien commun. Il doit apporter du bien être à la collectivité dans son ensemble et non à des communautés spécifiques antagonistes.
C'est dans le conservatisme qu'un sain progrès peut être apporté, respectueux des traditions ancestrales sans être figé tout en étant réaliste et humble.
A contrario il y a des progrès qui furent néfastes bien qu'appréciés. le plus bel exemple et le fameux panem et circenses qui détruisit l'Empire Romain. Le communisme incapable de faire face à la dure réalité pragmatique.
Nous souffrons aujourd'hui de certains de ces faux progrès qui satisfont certains aux détriments des autres. Croire que la réduction du temps de travail, par exemple, ayant permis malgré tout une meilleur productivité, oublie complètement que cela ne s'est fait que par la dégradation du chômage structurel qui est concomitamment passé de 3 à +5% ce que l'on nous cache.
Le fameux progrès social n'en est pas toujours un. Bien souvent il n'est qu'au profit de certains et au détriment d'autres. Le progrès de la médecine qui tend vers l'eugénisme est lui aussi contestable. Le progrès sociétal satisfaisant des lobbies puissants pour promouvoir des minorités respectables n'est pas forcément salutaire pour l'ensemble de la collectivité risquant de saper les fondations de notre civilisation.
Alors ne rêver que d'hypothétiques et utopiques progrès narcissiques, individualistes et relativistes faisant fi du passé patiemment construit n'est pas une bonne politique pour l'avenir commun des citoyens.
C'est dans le conservatisme qu'un progrès est souhaitable et nécessaire bien enraciné dans le passé pour le bien de tous sans exclusive ni différenciation ; tous citoyens en toute liberté, égalité (devant la loi), fraternité.